(N'être focalisé que sur l'embryon)
Notre regard est actuellement focalisé sur l'instant présent.
Le respect de l'embryon dépend donc de ce qu'il est.
"Afin de savoir si un Homme est à respecter dans le cas de l’embryon, fallait-il encore savoir quel est l’Homme qui est à respecter !"
Il est proposé sur cette page d'étudier comment la reconnaissance juridique du seul Homme qui existe amène à statuer sur le sujet de l’embryon.
Cette Compréhension limitée de l'Homme à mettre sous la protection du Droit aboutit à la question: « l'embryon est-il quelqu'un ? » (1/). A cette question, le Droit donne une réponse négative, une réponse sur la base de laquelle la destruction de l'embryon a pu être légalisée (2/). Cependant, tuer l’embryon, c’est priver l'Homme qu'il est destiné à être d'être là demain. Le Droit actuellement ne manque donc pas seulement de protéger l'Homme à venir, il manque aussi de le respecter (3/) :
"Tous dans l’Erreur, on a tous toujours statué sur l’embryon en se posant la mauvaise question"
Chacun sait avoir toujours statué sur le sujet de l'embryon en se demandant : « L’embryon est-il quelqu’un ? ».
La cause de cette question réside dans notre Compréhension de l'HD (Homme à protéger et à respecter). Nous pensons que seul l'Homme qui existe est à protéger. Dès lors, dans notre esprit, il faut que quelqu'un existe pour être en présence d'un Homme à protéger et donc à respecter. Dans le cas de l'embryon, la question qui se pose a donc toujours été : « est-ce que quelqu'un existe ? », ou : « cet embryon qui existe est-il un Homme ? »
Etant donné la Compréhension actuelle de l'Homme à protéger, telle est la question qu’inévitablement nous sommes amenés à nous poser. Et, comme cette Compréhension est partagée par chacun, cette question est celle que nous nous posons tous statuant sur le sujet de l'embryon.
« Seul l'Homme qui existe à l'instant présent est reconnu juridiquement >
Question : l'embryon qui existe à l'instant présent est-il un Homme ? »
Le monde est divisé entre d'un côté les partisans du droit à l'avortement et de l'autre, ses opposants. Les premiers sont favorables à la destruction de l’embryon, les autres plaident sa préservation. Ces deux camps s'opposent souvent avec virulence, mais d’un côté comme de l’autre, c’est en répondant à cette question qu'ils justifient leur position.
Cette question provient cependant d’une Compréhension erronée de l’Homme à protéger. Il est donc, par conséquent, erroné de se poser cette question pour savoir si, dans un cas donné, un Homme est à protéger.
Quelle valeur peut avoir une réponse donnée sur la base d’un élément erroné ? Aucune. Aussi, quelles que soient les réponses données actuellement, par les partisans ou les opposants aux lois sur l'avortement, elles ne valent donc rien.
Aujourd’hui, c’est chacun de nous, le monde dans son entier, qui découvre n’avoir jamais su s’exprimer sur le sujet de l’embryon.
"Actuellement, on s'oppose sur la réponse, mais à quoi bon la réponse puisque la question n'est pas la bonne !"
~ Ne pas voir dans l'embryon un Homme.
« L'embryon est-il un Homme ? », quelle est la réponse du Droit à cette question ? Il est d’abord à relever que le législateur français s’est abstenu de définir ce qu’est l’embryon. Certaines lois de la République concernant au premier chef l'embryon, une telle attitude se présente comme fort regrettable.
Les lois prises laissent cependant pleinement percevoir la position du législateur. Celui-ci s’est aligné sur la qualification retenue par le Conseil Consultatif National d’Ethique (institut créé afin de réfléchir sur les sujets de bioéthiques) qui a qualifié l’embryon de : « personne humaine potentielle (avis du 24 Mai 1984) » . Cette qualification est très évocatrice. En effet, dire d'une entité qu'elle a le potentiel d'être, c'est dire a contrario qu'elle n'est pas. « L’embryon est-il un Homme ? », telle est la question, et à cette question, le Droit français répond donc : « Non ! ».
~ Se reconnaître le droit de disposer de l'embryon.
L'arrivée d'un enfant impacte fortement la vie d'une personne, de nombreuses concessions sont à faire. Le choix des humains fut alors de demeurer libres de décider quand devenir parents. Ils n'ont pas voulu qu'un imprévu ou une négligence leur impose d'avoir un enfant. Dans les années 70s, l'augmentation du nombre de grossesses non désirées poussa la société à revendiquer avec toujours plus de vigueur le droit à l'avortement, c'est-à-dire un droit de disposer de l’embryon, un droit de tuer l'embryon qui grandit dans le sein de la femme enceinte.
La question de la légitimité d'un tel droit inévitablement se posait. Ai-je le Droit de me reconnaître ce droit ? Mais, puisqu'il n’est possible de nuire qu'au seul Homme qui existe et puisqu'il ne fut pas considéré, dans le cas de l'embryon, qu'un Homme existe, il fut alors considéré que ce droit ne nuisait à personne. L'atteinte portée à autrui, l'élément s'opposant à la reconnaissance d'un « droit », ne se trouvant pas caractérisée, la reconnaissance de ce « droit » se trouvait alors justifiée. Les lois légalisant l'avortement (en France, loi ivg de 1975), ainsi que les lois autorisant la recherche sur l'embryon (en France, lois de bioéthiques de 2004, de 2011, de 2013) sont les dispositions juridiques majeures prises ces dernières années offrant un droit de tuer l'embryon.
Synthèse : Car les yeux de l’intelligence ne regardent pas l’Homme à venir et car les yeux physiques ne voient pas dans l'embryon un Homme, la communauté humaine a considéré qu'elle ne nuisait à personne en tuant l'embryon. Elle s'est alors reconnue le droit de le faire.
Ps : Voir, sur le même thème : Page Nouvelle Compréhension de la personne juridique. 3/. a/ Actuellement, la personne humaine potentielle.
"L'Homme à venir étant sans valeur et l'embryon n'étant pas un Homme, on considère actuellement qu'aucun Homme n'est à respecter dans le cas d'un embryon"
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"En autorisant la destruction de l'embryon, la loi offrit à tout citoyen le droit de disposer de l'Homme qu'elle manquait de protéger"
L’Homme doit être là demain, et l’Homme qui doit être là demain, c'est l'Homme à venir. Mais, afin d'être, il doit d'abord être protégé. Il doit être protégé par ce corpus qui protège les Hommes : le Droit. Le problème est que cette protection à accorder à cet Homme est toujours demeurée ignorée de la communauté humaine. Cet Homme n'a alors jamais été inscrit dans le Droit. Or, tout Homme non protégé s'expose inévitablement aux atteintes des autres Hommes. Théoriquement, cette lacune, cette absence de protection représentait donc, depuis toujours, un risque pour l’Homme à venir, le risque qu'il soit décidé de le priver d'être.
N'étant pas protégé juridiquement, le respect de cet Homme dépendait alors de conditions extérieures à sa propre reconnaissance juridique. Sur ce point, il est à noter qu'en protégeant celui que nous sommes aujourd’hui, on protège indirectement celui que nous sommes destinés à être. Celui que nous sommes destiné à être pourra être là demain si celui que nous sommes aujourd’hui est préservé. C’est une bonne chose. La protection de celui qui est comble l’absence de protection de celui qui n’est pas encore. Sauf qu’il y avait ce cas particulier - tout serait trop simple sinon - pour lequel à l'Homme à venir n'est pas à l’instant présent quelqu'un (ou du moins, pas reconnu comme tel) : le cas de l'embryon. Le risque était que, faute d'avoir compris, ne voyant pas quelqu’un dans l’embryon, on décide de se reconnaître le droit de le détruire et donc le droit de disposer de celui qu'il est à l'avenir.
Fallait-il cependant qu’il y ait une raison à vouloir détruire l’embryon. Il était alors écrit que l’émotion, le désarroi, les craintes suscités par la venue d'un enfant non désiré auraient de quoi légitimer une telle demande. La raison qui devait amener l’Humanité à se reconnaître le droit de tuer l’embryon se trouvait du côté même de cet enfant qu’elle ne sait pas considérer. Il était, lui, sa présence à l’avenir, les troubles liés à celle-ci, la cause même qui le condamnait. Tant qu'elle demeurait dans l’ignorance de ce Droit qui est le sien, ne sachant que trop le craindre s’il n’arrive pas au bon moment, la société était comme programmée à se reconnaître le droit de le tuer. Il suffisait d’attendre. Il suffisait d'attendre que les grossesses non-désirées s'accumulent, que réclamations, les demandes de légalisation, se fassent de plus en plus pressantes et que le projet de loi finisse alors par être mis à l'ordre du jour. Ce jour-là, le piège se refermait en faisant entrer la question Erronée dans l'enceinte de l'Assemblée. Il ne restait plus qu'à attendre que la masse de députés réponde négativement à cette question, et alors ce jour-là, l'Assemblée devait offrir à chacun le droit de priver d'être celui à qui elle manquait de reconnaître son Droit d'être.
Tant que l'Erreur demeurait, un risque planait et le problème est que la question de la destruction de l’embryon s’est posée en Assemblée avant que cette même Assemblée ne parvienne à se sortir de l'Erreur. Le jour où la loi fut prise se concrétisait alors la tragique et inévitable finalité à laquelle devait amener cette absence de Compréhension : en plus de manquer de protéger l'Homme à venir, la loi offrait à tout citoyen le droit de disposer de cet Homme.
« L’Assemblée a statué :
Ce n’est pas un Homme > Ce n’est pas condamnable.
Ce n’est pas condamnable > C’est un droit ! »
La Justice statue sur l’embryon (foetus) non pas à partir de son devenir, mais à partir de ce qu’il est. Des décisions de Justice sont ici proposées afin d'illustrer combien ce positionnement erroné est communément partagé.
> IIIa sActuellement, aucun Droit ne repose ni au-dessus de l'embryon, ni au-dessus de l’Homme que l'embryon est à l'avenir. Or, s'il n'y a aucune reconnaissance d'un « Droit à… », inévitablement il y aura la reconnaissance d'un « droit sur… ». Tout au contraire, l’apparition d’un « Droit à reconnaître à... » vient tout bouleverser et d’un « droit sur… » créer des « obligations / Devoirs envers… ».
A t0, pas d'H >
pas d'HD >
pas de Droit à respecter.
A t à venir, un H >
un HD >
un Droit à respecter.
Aujourd'hui, l’Humanité est invitée à comprendre que la réponse à la question de l’embryon (le tuer ou ne pas le tuer ?) réside dans l’Homme que l'embryon est destiné à être :
> IIIB