IIIB. Préserver l'embryon en raison de l'Homme qu'il est à l'avenir.

(Ne plus être focalisé sur l'embryon, mais sur l'Homme à venir)

Lex Ratio profecta a rerum natura (La loi est une prescription de la Raison) :

Il n’était qu’un ensemble de cellules, il n’est toujours qu’un ensemble de cellules. Sauf que je ne juge plus aujourd'hui de mon droit d’en disposer en regardant ce qu’il est, mais en me tournant vers celui qu'il est destiné à être.

« Il existe une loi vraie, c’est la droite raison (…) répandue dans tous les êtres, toujours d’accord avec elle-même, non sujette à périr, qui nous appelle impérieusement à remplir notre fonction »

(Cicéron, De la République, III, 22).

La règle identifiée dans ces pages est plus qu’une simple règle de Droit ! Il y est question de la considération à porter à un Homme ; une telle donnée est une règle, une loi, qui s’inscrit d’abord et en premiers lieux dans le cœur de chacun. La règle identifiée, avant d’être juridique, est humaine.

On saura ainsi accepter dans la partie qui suit de faire digression à une écriture juridique trop formatée et d'exposer des réactions sensibles, humaines, exprimant ce nouveau regard à avoir sur l’Homme à venir et donc sur l'embryon en raison de cet Homme qu'il est à l'avenir (1/). Aujourd’hui, le 1er des Droits à reconnaître à l’Homme - le Droit d’être/ d'exister - vient s’opposer au droit que l’on s’est reconnus depuis des années de tuer l’embryon (2/) :

1. Ne pas tuer l’embryon en raison de l’Homme qu’il est à l’avenir.

"Dans le pourquoi tu ne veux pas tuer cette fillette réside le pourquoi tu devrais ne pas vouloir tuer cet embryon"

#   Ne pas tuer en raison du Droit d’être de celui qui est à venir.

« Me trouvant devant cette fillette, pourquoi est-ce que je m’exclame : "Ne la tuez pas !" ? Je m’exclame : "Ne la tuez pas !", car je conçois que cette fillette doit être là demain. Mais, qui !... Qui doit être là demain ? Je m'exclame : "Ne la tuez pas !", car je me soucie de la présence demain de celle qu'elle est destinée à être !

Aussi, si je me soucie de la présence demain de celle que cette fillette est destinée à être, ne dois-je pas de même me soucier de la présence demain de celle que cet embryon est destiné à être ? Et, ne dois-je pas alors, avec la même ardeur que je m’exclame : "Ne tuez pas cette fillette !", m'exclamer : "Ne tuez pas cet embryon !" ? »

- Schéma : Ne pas la/le tuer en raison de celle qui est à venir :

- Cas d'une fillette :

"Ne la tuez pas ! Car...

... elle doit être là demain !"

- Cas d'un embryon :

"Ne le tuez pas ! Car...

... elle doit être là demain !"

-

#   « Tu ne l'aurais “que” privé d’être là demain ? »

« Lorsque mon amie m'annonça être tombée accidentellement enceinte, j'ai voulu la rassurer. Ce jour-là, je lui ai dit qu'elle pouvait le faire, qu’elle ne commettait rien de grave, qu'elle ne tuait pas quelqu'un, qu'elle ne faisait "que" priver cet enfant d'être là demain.

Cependant, si elle m'avait parlé non pas d'éliminer cet embryon qui grandissait en elle, mais d'éliminer un enfant tout juste né, que lui aurais-je dit ? Ne lui aurais-je pas dit, tout au contraire, qu'on ne peut agir ainsi car on ne peut se permettre de priver cet enfant d'être là demain ? »

« Le détruire ou ne pas le détruire ? » ; telle était la question et il fallait comprendre que la réponse à cette question ne réside pas dans ce qu'est l'embryon, mais dans celui qu'il est à l'avenir.

C'est
en effet en raison de celui qu'il est à l'avenir qu'on se refuse de tuer autrui ! »

2. Ne plus se reconnaître le « droit » de disposer de l'Homme à venir ; ne plus se reconnaître le « droit » de tuer l’embryon.

« Il est insensé de croire que tout ce qui est réglé par les institutions et les lois des peuples est juste. Si les opinions et les votes (...) peuvent changer la nature des choses, pourquoi ne décideraient-ils pas que ce qui est mauvais et pernicieux sera désormais tenu pour bon et salutaire ? »

(Cicéron, De la République, Livre I).

a. Le Droit de l’Homme à venir s’oppose au droit de tuer l'embryon.

#   Le droit à l'avortement, un droit de disposer d'autrui.

"Le regard porté sur ce droit dépend de la valeur accordée à l’Homme que ce droit offre de priver d’être"

« L’Homme à venir n’était rien, sans importance, il devient tout, un Homme à protéger comme n’importe quel Homme.

Dès lors, comme cet Homme change de valeur, il en va de même de l’acte qui le prive d’être et donc du droit de recourir à cet acte. Si l’Homme en question n’est rien, l'acte ne dispose de rien et le droit de recourir à l’acte peut alors être reconnu. Par contre, si cet Homme devient tout, alors l’acte qui ne disposait de rien se met à disposer d'autrui et le droit de recourir à l'acte ne peut alors plus être reconnu. Tout est lié : l’Homme, l’acte touchant à l'Homme et le droit d’accomplir l’acte touchant à l'Homme ; et si l’élément à la base de l’ensemble, l’Homme, vient à changer de valeur, c’est tout l’ensemble qui en est bouleversé.

S'exprimant sur ce sujet, la première question, la fondamentale entre toutes, celle trop vite mise de côté et que chacun a toujours manqué de se poser, était donc la suivante : « Quelle valeur donner à celui qui est à venir ? ». Et, il vient aujourd'hui d'être compris que cet Homme doit être considéré, qu'il est celui que l'on considère en chacun lorsque l'on s'exclame : "Ne le tuez pas !" »

- Schéma : structuration des données (Homme, acte et droit) :

Le droit de disposer d'un Homme ne peut être que si cet Homme est sans valeur.

Le droit de disposer de l'enfant à venir ne peut être que si cet enfant est sans valeur. Avant de parler de ce droit, encore faut-il d'abord parler de cet enfant que ce droit prive d'être et la question est : Cet enfant, sommes-nous sûrs qu'il n'a pas de valeur ?

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- Schéma : Le droit de disposer d'un embryon devient le droit de disposer d'un Homme :

"Que cet Homme, qui n'est rien, devienne tout et ce droit qui est un précieux droit de la femme devient une violation du premier des Droits de l'Homme !"
- Regard actuel sur le droit de tuer un embryon (HD actuel) :

Le regard tourné sur l'instant présent :

A l'instant présent, un embryon > Mon droit = droit sur un embryon.

L'embryon n'a pas de Droit > Mon droit ne viole aucun Droit.

- Nouveau regard sur le droit de tuer un embryon (Nouvel HD) :

Le regard se tournant vers l'avenir :

A l'avenir, un Homme > Mon droit = droit sur un Homme.

L'Homme à venir a le Droit d'être > Mon droit viole son Droit.

L'Erreur fait croire à l'innocence de l'acte (et donc au droit de commettre l'acte).

La Sortie de l'Erreur
révèle l'atteinte à l'Homme (et donc la fin de l'innocence/ la fin du droit de commettre l'acte).

"L'Erreur ne voit que la destruction de l'embryon ; la Sortie de l'Erreur perçoit la violation du Droit"

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#   La réalité d’une loi : le Pouvoir Absolu sur autrui.

"Pouvant dire : “celui-ci sera et vivra, celui-là ne sera pas et ne vivra pas !”, est-ce que je ne place pas mon droit au-dessus de sa personne ?"

« La jeune femme qui décide d’avorter ne décale pas à un autre jour l’arrivée de l’enfant qu’elle décide de ne pas avoir. Elle décale à un autre jour le fait pour elle d'avoir un enfant, mais pas le fait d’avoir cet enfant. Cet enfant, elle met une croix dessus. Cet enfant, elle ne l’aura jamais. Quand elle deviendra mère, elle deviendra mère d’un autre enfant. Le droit d'avorter consiste ainsi en rien d’autre qu'à dire : « Cet enfant sera là demain et cet autre enfant ne sera pas là demain ! ».

Ainsi formulé, ce droit reconnu prend une forme toute particulière. Il paraît renvoyer à ce pouvoir Absolu que certains se sont octroyés sur d’autres et qui fut cause des pires drames humains. Avec ce « droit », l’Homme n'a-t-il pas encore une fois, une fois de plus, succombé à la tentation de se prendre pour une divinité, une sorte de démiurge malfaisant, qui pose ses condamnations en décidant de qui se lèvera demain à la lumière du jour et de qui se le verra refuser ?

Quelle différence en effet entre ce Pouvoir et celui de ces chefs d'Etat qui, d’un trait de crayon, se débarrassaient de tous les individus répertoriés comme menaçants pour le « bien » de l’Etat ? Ce droit ne consiste-t-il pas de même à se débarrasser de celui qui est considéré comme une menace pour notre propre « bien-être» ?

Les existences se croisent, s’entremêlent, influent les unes sur les autres et l’Homme a toujours été tenté par ce désir de contrôler l’existence de ses semblables, de garder ceux qui remplissent les critères et d’éliminer ceux qui posent problème, ceux dont l’existence est un obstacle posé sur le chemin de sa propre existence. L’Homme a toujours éprouvé le désir de décider si autrui sera ou ne sera pas là demain, car c’est alors qu’il peut se sentir rassuré, s’il sait qu’il ne trouvera pas demain sur son chemin celui dont l’existence pourrait troubler la tranquillité de sa propre existence : l’agitateur politique, l’ennemi, le rival, le fauteur de troubles, etc… Et aujourd’hui, n’avons-nous pas encore une fois succombé à cette tentation en s'attribuant le Pouvoir de décider si on trouvera ou pas demain sur notre chemin celui qui pourrait troubler la tranquillité de notre existence : … notre propre enfant ?

« Toi, tu seras là demain ! Toi, tu ne seras pas là demain ! » ; ces mots que prononçaient en silence tous ces chefs d’Etat étudiant le rapport de leur police secrète ne sont-ils pas les mêmes mots que prononce aujourd'hui encore en silence tout citoyen décidant de faire ou pas usage de ce « droit » que la République lui reconnaît ?

"« Je le garde. Je ne le garde pas ! » ; s’il s’avère qu’il faut considérer celui à qui s’adressent ces mots, alors on s’est reconnu le pouvoir absolu sur autrui !"

On me rassurera, on me dira que cet enfant sur qui j’exerce ce Pouvoir n’existe pas lorsque je décide de le priver d'être. Sauf que… voilà tout le problème ! Voilà que la simple et froide logique intervient, nous rattrape et nous répond : celui sur qui on exerce ce Pouvoir de décider s’il sera ou pas là demain, n’est jamais celui qui existe au moment où l'on prend cette décision, mais toujours celui qui à cet instant est à venir ! »

- Schéma : la réalité d'un droit reconnu :

> Les conditions avant l'acte :

L'embryon de l'instant présent correspond à l'existence de quelqu'un placé sur l'instant à venir.

> L'acte :

Et le droit qui nous est reconnu nous offre le pouvoir de faire disparaître ce quelqu'un. Demain, quand on arrivera sur cet instant, au bout de cette jetée, on ne trouvera personne.

Le pouvoir que nous offre ce droit sur cette personne est absolu. Dès lors, ce cas d'espèce se résout de la façon qui suit : Si cette personne est véritablement sans valeur, alors ce droit est effectivement innocent (100 x 0 = 0). Par contre, si cette personne est à considérer, puisqu'il s'agit d'un Homme, alors on s'est reconnu le pouvoir absolu sur la plus précieuse des entités, on a mis entre nos mains le plus terrible des pouvoirs (100 x 1 = 100).

Telle est la particularité de ce cas d'espèce, suivant la considération à porter à cet Homme, on passe d'un acte innocent au pire drame humain. Aussi, telle est la raison pour laquelle il faut être sûr de ne pas se tromper et de répondre correctement à la 1ière des questions, celle mise en avant par ce site : « l'Homme à venir est-il vraiment sans valeur ? » 

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b. Une remise en cause de son « droit » de tuer l’embryon, non pas imposée, mais voulue.

« Je viens de réaliser toute l’étendue de la norme installée dans la Volonté exprimée qu’autrui soit là demain ; et comme je ne saurais renier ce souhait exprimé pour autrui, la règle qui se cache dedans constitue alors pour ma personne une règle absolue, immuable et indérogeable ! »

# Un Droit légitime, un droit illégitime.

"Je recours à l’ivg car je ne veux pas qu’il soit là demain ; alors que le premier souhait que j’exprime pour autrui est qu’il puisse être là demain ! Cela fait-il sens ?"

« Il y a le droit d'avorter, un droit qui correspond au droit reconnu à la femme de priver l'enfant à venir d'être et il y a le droit nouvellement identifié, le Droit reconnu à l'enfant à venir d'être. Ces deux droits concernent celui qui est à venir et le fait pour lui d'être, mais expriment à son égard des dispositions opposées, l'un offrant le pouvoir d'en disposer alors que l'autre oblige à le respecter. Ces deux droits sont la négation l'un de l'autre et la question est alors de savoir lequel est le bon et lequel est le mauvais, lequel est celui à reconnaître et lequel est celui qui ne saurait être reconnu ?

Ces deux droits proviennent de deux volontés contradictoires exprimées envers l’Homme à venir. Deux volontés et donc de deux considérations différentes de cet Homme ; et afin de départager ces deux droits, il faut savoir laquelle de ces deux considérations est la bonne, il faut savoir si cet Homme est ou pas à considérer ?

"Ces deux droits, qui s’expriment avec les mêmes termes, s’opposent l’un à l’autre ! Répondez : lequel est le bon ?"

On n'avait jamais auparavant pensé à s'interroger sur cet Homme-là, n'étant pas réel, comment pouvait-il être à considérer ? Mais voilà qu’il nous est demandé : « Qui est celui que tu considères quand tu dis vouloir que cette fillette soit là demain ? ». Cette question nous porte sur l'instant à venir, elle nous met devant celui qui est à venir. Celui qu’on n’avait jamais pensé à considérer se présente alors différemment, il cesse d'être un vague songe, une vague idée, on réalise au contraire qu'il est lui aussi cette réalité que l'on considère en tout Homme. Or, pas loin de cette jeune femme, il y en a une autre qui de même, sur cet instant à venir, danse et s'amuse à ses côtés. Notre main alors, pourtant toujours si prompte à toucher tout ce qui l'entoure, vient subitement à se retenir. On se dit qu’on ne peut aller jusque-là, entrer sur ces terres-là, éteindre tout cela. On se dit qu'on n'en a pas le droit. On se dit qu'il y a là un autre Droit, le Droit de cette autre jeune femme, dansant et s'amusant dans ce bar, et que ce Droit dément, annule, invalide ce droit qu'on s'était toujours figuré posséder sur elle.

Il y a ces deux droits, l'actuellement reconnu et le nouvellement identifié, les deux ont trait à l’Homme à venir et au fait pour lui d'être, sauf qu'ils n'ont pas les mêmes dispositions à son égard. Le premier de ces deux Droits réduit cet Homme à l'état d'objet de Droit alors que l’autre en fait un sujet. Il y a un conflit entre deux droits qui traduit un conflit entre deux considérations distinctes et opposées de cet Homme. La question est alors de savoir lequel de ces deux Droits est le bon et lequel est le mauvais ? C'est-à-dire laquelle de ces deux considérations de cet Homme est la bonne et laquelle est la mauvaise ? Celle ne lui donnant aucune valeur ou celle lui donnant la valeur absolue ? Et, on réalise aujourd'hui que l'on s'était toujours tous trompé en manquant de considérer cet Homme. On réalise aujourd'hui que l'on s'était toujours tous trompé en agissant comme s'il n'avait pas de Droit.

O ! Nous ne l'avions jamais réalisé, mais dans l’expression de la Volonté qu’autrui soit là demain se trouve toute la contestation, la négation de cette autre volonté, celle qui correspond au « v » de la fameuse loi ivg, la volonté exprimée d’interrompre une grossesse, la volonté exprimée de priver l’enfant à venir d’être ! La femme (ou plutôt l’homme qui se cache derrière elle) veut interrompre une grossesse car elle/il ne veut pas de cet enfant auquel celle-ci est destinée à aboutir ! Sauf que l’interruption de grossesse ne peut être volontaire, on ne peut la vouloir, que parce qu’il n’a pas été compris qui est le véritable sujet de notre Volonté exprimant vouloir qu’autrui soit là demain ! Ce droit à l’interruption « volontaire » de grossesse ne peut être volontaire que parce que l’on n’a pas compris qu’il faut considérer, qu’il nous faut vouloir, celui dont il nous est donné le « droit » de ne pas vouloir »

"Il y a un conflit entre deux Volontés ayant le même sujet ! Laquelle est la bonne ? Laquelle valide le Droit qui en est issu ?"

« Pourquoi est-ce que je tends ainsi ma main vers celle que tu es à l'avenir (cas fillette) alors que je ne tends nullement ma main vers celle qu'il est à l'avenir (cas embryon) ? »

"L'interruption volontaire de grossesse consacre une volonté illégitime !"

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# Le Droit que je lui reconnais invalide le droit que la loi me reconnaît.

« Quiconque dira à toute jeune fille enceinte qui doute, qu’elle peut le faire, qu’elle est dans son droit de le faire. Elle l’est, du moins jusqu’à aujourd’hui, elle l’était, car aucun autre Droit, aucune autre règle, aucune autre loi, n’avait été identifiée, venant s’opposer à ce droit qui était le sien. Mais, voilà qu’un Droit aujourd’hui apparaît. Ce Droit provient non pas de la loi écrite, mais du fond de notre être, il est inscrit en chacun nous. C’est notre Sensibilité pour autrui qui nous le dicte. C’est notre Sensibilité pour autrui qui nous révèle l’existence de ce Droit non-écrit qui vient démentir l’existence du droit inscrit dans le Corpus de règles.

Qu’un droit soit inscrit dans la loi ne nous légitimise pas, ne nous donne pas le Droit d’exercer ce droit, si au fond de notre être réside une autre loi, une autre règle, une règle plus profonde, plus juste, qui vient s’y opposer. C’est la supériorité de la loi comprise sur la loi admise, la supériorité du Droit inscrit en chacun de nous sur le droit inscrit sur le papier.

A Rome, l’organisation de jeux où la mort d’autrui était mise en spectacle, était reconnue juridiquement. On jouait avec la vie des Hommes et c’était un droit reconnu. Un bon nombre de drames humains furent inscrits sur le papier de la loi ; c’est même car ils furent inscrits sur le papier de la loi que ces drames purent être commis. Un bon nombre de droits inhumains ont été des “droits” dont il était possible de dire qu’ils étaient “nos droits” ; et car ils étaient “nos droits”, cela nous donnait-il le Droit de les exercer ?

Car on avait le droit de participer à ces jeux, nous fallait-il y aller ? N’y avait-il pas une loi enfouie en nous, qui nous ordonnait de ne rien faire de ce droit ? Cette loi, c’était cette voix pleine d’humanité qui au fond de nous s’opposait à ce qu’un Homme aille trouver la mort pour le divertissement de la multitude.

"N’y a-t-il pas une loi enfouie en nous qui nous ordonne de ne rien faire de ce droit !"

Ce Droit était inscrit en nous, pas sur le papier, mais n’était-il pas le seul à devoir avoir autorité sur notre personne ? La véritable Assemblée est en nous, et sa loi est au-dessus des lois humaines, de toute loi humaine. Qu'importe la loi écrite, c’est cette loi provenant de ce désir inscrit en moi de respecter autrui, l’autrui innocent, qui prévaut. La loi peut donc me reconnaître le droit de mettre une croix sur cet enfant dont l’arrivée bouleversera ma vie, je sais, moi, à quelle loi je dois obéir !

Aujourd’hui, le seul Droit ayant autorité sur moi, le seul Droit que je m’oblige à respecter, est le Droit que je reconnais à mon enfant d’être là demain et de jouer dans ce parc, de courir dans ce pré, de marcher le long de ce chemin qui est le chemin de sa vie »

"Le Droit que je lui reconnais est au-dessus du droit que la loi me reconnaît"

- Schéma : Ma Volonté s'oppose à mon droit :

« Ma Volonté : son Droit !

Son Droit s'oppose à mon droit :
ma Volonté s'oppose à mon droit ! »

"Exprimant le désir qu’autrui soit là demain, je rejette ce droit qui m'est reconnu de priver mon enfant d’être là demain !"

« Le "droit de disposer de mon corps" n’est en réalité qu’un faux droit, l'œuvre d'une erreur, d'un Mensonge, qui cherche à entrer en moi pour disposer de mon enfant ; et je dis « non » à ce droit car je dis « oui » à mon enfant ! » 

Conclusion :

La Volonté humaine et la loi ne sont pas destinées à s'opposer. Tout au contraire, dans nos systèmes démocratiques, la règle est que la loi consacre l'expression de la volonté populaire, et aujourd'hui accédant à cette considération à porter à l'Homme à venir, cette donnée, cet idéal, se trouve être parfaitement respectée : toute loi protectrice de l'embryon devient l'expression de la volonté générale, plus encore l'expression de la volonté de chacun. Chacun exprimant le désir de protéger de la présence d'autrui à l'avenir, chacun ne peut en effet que soutenir toute loi protégeant cette présence. Avec cette nouvelle Compréhension de l'HD, toute loi protectrice de l'embryon cesse ainsi d'être une loi de la "conviction" religieuse exprimée par certains et à laquelle d'autres doivent se soumettre et devient la loi de l'expression sensible et de la déduction logique partagée par tous et à laquelle chacun souhaite se soumettre.

‍C'est en accord avec la Volonté de chacun qu'aujourd'hui, la Justice et le Droit sont invités à reconnaître celui qui est à venir, à lui reconnaître son Droit d'être et à annuler toute disposition contraires à ce Droit.

"Chacun étant désireux de la présence d'autrui à l'avenir, chacun devrait être désireux de proclamer et de respecter toute loi protectrice de cette présence"

- Schéma : La Justice doit statuer :

« L’Assemblée doit statuer :

Cet Homme est à protéger >
Devoir de le protéger.

Devoir de le protéger >
Devoir de préserver l'embryon qu'il est aujourd'hui ! »

Quelques mots supplémentaires sur ce Droit reconnu et la perte d'une “liberté” :

"Ma liberté s’arrête là où commence le Droit de l’autrui à venir !"

Il est un principe fondamental du Droit qui est la transposition dans le Droit du principe d’égalité entre les Hommes : Le Droit de chacun s’arrête là où commence le Droit d’autrui (La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui / Déclaration des Droit de l’Homme du 26 août 1789, art 4).

La pensée exposée révèle un Droit dont on n’avait jamais supposé l’existence auparavant. Ce nouveau Droit, comme tout Droit reconnu à autrui, vient nous obliger, c’est-à-dire réduire notre champ d’action, limiter notre pouvoir d’intervention, limiter notre… liberté. Le passage qui suit présente quelques réactions sur cette diminution de liberté due à l’apparition de ce nouveau Droit. Une diminution de liberté qui – rappelons-le – ne peut qu’être, par nous, non pas subie, mais souhaitée, car chacun dans son for intérieur, ne peut d’abord et en premier lieu que vouloir respecter autrui dans le premier de ses Droits !

« Liberté» ? Qu'est-ce dire ? Rien. Rien, si on ne précise pas de quelle liberté il s'agit. La liberté est belle et légitime quand elle concerne nous envers nous-mêmes. Elle est au contraire tyrannique et arbitraire quand elle concerne nous envers autrui ou autrui envers nous. D'un côté, c'est se reconnaître le droit de disposer de soi, de l'autre, c'est se reconnaître le droit de disposer d'autrui. Dès lors, si autrui n'a pas à décider de ma présence l’avenir, pourquoi, moi, serais-je libre de décider de la présence d’autrui à l'avenir ? Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasse ; devise aux fondements du Droit. Je sais où s'arrête ma liberté, et elle s'arrête devant l'autrui à venir ! »

« La liberté de chacun s’arrête là où commence le Droit d’autrui. Le Droit d’autrui étant plus large qu’on ne le pensait, il est logique d’admettre a contrario que la liberté de chacun s’en trouve alors amoindrie. Cependant, m’annonçant un amoindrissement de mes libertés, dois-je m’en plaindre ? Nullement ! Au contraire, de mon propre gré, de ma propre volonté je souhaite et demande cet amoindrissement de ma liberté. Je le demande car je ne peux accepter et considérer au fond de ma personne qu’il me soit reconnu une liberté qui empiète sur le Droit d’autrui »

« Un Droit n’a pas vocation à nuire à l'Homme. Un « Droit » qui nuit à l’Homme est donc une erreur, une erreur de dénomination ; et car le Droit de la femme ne peut avoir pour dessein de s’opposer au Droit d'autrui, cette disposition juridique présentée comme un « Droit de la femme » est donc une erreur de dénomination. Le « Droit d’avorter » n’est pas un Droit, du moins n’est plus un Droit, depuis qu’il vient d’être compris qu’une telle disposition s'oppose au Droit fondamental de l'Homme d'être là demain. A la suite de cette Compréhension, toute revendication d'un tel « Droit » n’est donc plus une revendication en faveur de plus de Droits, mais bien une revendication contre le Droit »

« Il y a une fillette et qui saurait se reconnaître la «liberté » de décider si elle sera ou si elle ne sera pas là demain ? Personne ! Une telle liberté serait criminelle ! Aussi, comment puis-je m'offrir la « liberté » de décider si celle que cet embryon est destiné à être sera ou ne sera pas là demain ? Si cette liberté est une liberté honteuse, criminelle, il en est de même pour cette autre liberté car ces deux libertés sont exactement la même ! Offrez-moi donc cette fameuse « liberté de choisir », et je vous réplique que mon choix est fait, que mon choix est le seul qui soit à faire : le choix de l'Homme »

« Ce choix qui m’était offert hier n’aurait-il touché personne sachant qu’il ne serait pas là aujourd’hui ? » 

"Offrez-moi cette « liberté de choisir », et je vous réplique que mon choix est fait, c'est le choix de l'Homme !"

- Reconsidération de l’absence d’un Homme aujourd’hui suite à l’acte commis hier.

Sur cette page, il a été question d’un acte, mais celui-ci est traité en amont, avant sa réalisation. Il serait aussi possible de se poser non pas avant, mais après la réalisation de l’acte. L’Homme qui était au moment de l’acte à venir est alors celui qui, à la suite de l’acte, n’est pas là aujourd’hui. La page qui suit traite de cet Homme victime de la violation du Droit d’être, et pour le désigner, un terme est créé, celui d’ « Absent » !

> IIIB S

Bilan :

« Quand je t'embrasse, je n'embrasse pas seulement celle que tu es aujourd'hui. Je t'embrasse toi, ta vie, ta présence à l'avenir. Par ce baiser, je témoigne vouloir cette présence, vouloir la présence demain de celle que tu es destinée à être.

Et comme je veux cette présence demain, ne dois-je pas de même vouloir la présence demain de cet autre enfant, la présence de ta sœur, et témoigner de cette volonté en embrassant l'embryon qui aujourd'hui se développe en moi ? »

« Tu es là aujourd'hui car hier j'ai su t'accepter, et même si ton frère ou ta soeur n'est pas encore avec nous, je suis déjà fière aujourd'hui de savoir que je pourrai dire demain : "Hier, alors qu'il n'était qu'à l'état de quelques cellules, j'ai su l'accepter !" »

Au fond, l’arbre de la Connaissance et au premier plan, 4 personnes. De ces quatre personnes, une a en main le fruit défendu ; c'est le parlementaire, celui à l'origine de la loi, celui qui a dit qu’il était possible de le faire, qu’il n’y avait rien de condamnable à le faire. La loi lui a paru bonne, alors il l’a saisie, il a mordu dedans, il l’a prise. Sauf que légalisant la destruction de l’embryon, il a légitimé le fait de priver l’enfant à venir d’être. Il a validé, confirmé, soufflé dans tous les esprits l’idée que cette pratique est innocente ! Sorti de la Caverne, ayant accédé au jardin du Droit Juste, il découvre aujourd’hui avoir été trompé, avoir été le jouet de l’Erreur et avoir ainsi participé au Mensonge en faisant croire à l’Humanité qu’elle pouvait disposer de celui qu’il lui revenait avant tout autre de considérer : notre propre enfant. Il pensait ne rien commettre de condamnable, il ne voyait que l’amas de cellules, il réalise - trop tard, toujours trop tard comme Epiméthée ouvrant la boîte - qu’il a fait entrer dans le monde sous le doux masque du Droit reconnu - car pour entrer, il faut être masqué -  la première des violations des Droits de l’Homme.‍